Londres en pleine crise du logement

Londres, capitale la plus chère d'Europe, doit faire face à un défi de taille : la crise du logement. En partie due à la forte demande des investisseurs étrangers, cette crise inquiète les londoniens. Les prix de l'immobilier ont en effet augmenté de 10,9% sur un an selon les derniers chiffres soit la plus rapide augmentation depuis juillet 2010.



Les appartements dans le centre sont désormais réservés aux plus riches. Le coût s'éleve a 10.000 euros le mètre carré en moyenne et peut parfois même dépasser 80.000 euros le mètre carré comme cet appartement de luxe de 390 mètres carré vendu 32 millions d'euros à One Hyde Park. Nous ne sommes pas loin de voir Londres comme une ville musée décrite par Nina Dos Santos.

Pour les londoniens ayant des revenus faibles ou moyens, l'accès à la propriété est de plus en plus hors de portée. Les loyers représentent une part de plus en plus élevée de leur revenu et le nombre de sans domicile est à la hausse. Lorsque le marché était en train de se remettre de la crise financière.

Malgré une reprise de l'économie du Royaume-Uni, de nombreux économistes craignent une nouvelle bulle immobilière. Dans les années 2007-2010, sous l'ère Gordon Brown, les prix de l'immobilier avaient également connu une très forte hausse qui s'était soldée par la formation et l'explosion d'une bulle. 

Ces derniers temps, les agents immobiliers qui s'attendent a la formation d'une nouvelle bulle, proposent aux locataires d'acheter au lieu de louer pour un an puis de revendre le bien pour réaliser une plus-value. Les frais de notaire sont moins élevés Outre-Manche. Pour une propriété de 240 000 euros, ils s'élèvent à 1% contre 6% en France. Les commissions des agents immobiliers sont de 1,5% contre 7,5 en France. Ainsi, si le bien gagne 10% de hausse sur un an, vous rapportez 7,5% ur le prix d'achat.

Cette crise du logement nuit toutefois à la compétitivité des entreprises londonienne. Des multinationales comme Vodafone ont du mal à embaucher des managers à Londres à cause des prix élevés de l'immobilier. On s'attends à ce que les prix atteignent en moyenne 730,000 euros d'ici 2018 ce qui laisse penser à une nouvelle bulle immobilière. Les entreprises londoniennes cherchent à attirer les meilleurs talents du Royaume-Uni mais aussi du monde entier. Leur business dépend donc de la capitale étant un endroit attrayant pour vivre et travailler. Mais avec les loyers qui représentent plus que la moitié des revenus moyens, les gens réfléchissent à deux fois avant de déménager à Londres. Les prix des maisons sont bien plus bas, en compairason du pourcentage de revenus, dans d'autres villes du Royaume-Uni et dans d'autres capitales.

Cela pose problème pour les entreprises situées dans le centre de la capitale. Les londoniens étant forcés d'aller vivre dans les banlieues, les déplacements vers la zone 1 deviennent de moins en moins intéressants.
En plus de nuir à la compétitivité, la crise du logement absorbe également la demande de l'économie londonienne. Les londoniens ont dépensé près de 16 milliards d'euros dans les loyers l'année dernière. Comme les loyers montent en flèche, des milliards ne sont pas épargnés ni dépensés dans les entreprises londoniennes où elles le seraient.

Alors qu'avec David Cameron, la construction de logements a chuté à son plus bas niveau depuis 1924, il faudrait augmenter l'offre pour pouvoir lutter contre cette crise. Une autre idée serait de promouvoir les logements au Royaume-Uni avant de les proposer à des acheteurs étrangers
Note positive, le secteur de la construction connait un formidable rebond au troisieme trimestre et tire l'economie britannique vers le haut. Entre septembre 2012 et septembre 2013, cette activité a connu une progression de 4,8 %. Les taux d'interets maintenus bas par la Banque d'Angleterre explique cette expansion Dans le logemnt. Une dynamique qui devrait se poursuivre durant les quatre prochaines annees.




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