Financiers,
cadres mais aussi entrepreneurs, les « Frenchies » sont toujours plus
nombreux à venir s’installer à Londres. Près de 300 000 français vivent dans
la capitale britannique selon les estimations du consulat général de France à
Londres. Certains français ont choisi de venir monter leur affaire dans la
capitale britannique et ont plutôt bien réussi.
Les français
expatriés sont très souvent attirés par le pragmatisme et la flexibilité du
marché britannique. Contrairement à la rigidité du système français, ici à
Londres, monter son entreprise Outre-Manche semble se rapprocher d’un jeu d’enfant.
Au Royaume-Uni, pas de formalités administratives et un droit du travail
beaucoup plus flexible. De plus, pas besoin de rentrer dans de complexes
calculs de cotisations sociales par exemple, les charges sont prélevées
directement à la source, de même que l’impôt sur le revenu. Les charges
sociales ne représentent que 20% du salaire contre 50% en France. Ce qui n’est
pas pour plaire à la France, elle-même en retard en termes de compétitivité et
de créations d’entreprises en Europe, et qui voit cet exode massif comme un
frein à la croissance française.
De nombreux
diplômés de grandes écoles françaises déferlent sur la City attirés par les
carrières dans la finance ainsi que les salaires proposés. Toutefois, même les
non-diplômés viennent chercher du travail dans la capitale britannique dans les
innombrables boutiques, restaurants et pubs londoniens, les employés étant
mieux rémunérés. Ces dernières années, la capitale a également vu une explosion
des start-ups qui viennent s’installer dans la Tech City. D’ailleurs beaucoup
de français travaillent également dans le marketing digital comme cette jeune
diplômée en marketing de 23 ans qui a décroché un emploi au siège d’Amazon à
Chancery Lane. Elle a déjà évolué au sein de l’entreprise.
Comme le rappelle
l’article
de l’Expansion : « La
capitale est souvent nommée le XXIe arrondissement de Paris comme le rappelle. Ici,
on va prendre son breakfast chez
Paul, déjeuner à la Bouchée, dîner chez Racine, avant un dernier verre au
Meursault. On achète son pont-l'évêque à la Cave à fromage, son bordeaux grand
cru à la Bonne Bouche et ses éclairs au café chez Valérie. »
Le site Frog Valley organise des P’tit dej &
Apéro entrepreneurs permettant aux entrepreneurs français vivant à
Londres de présenter et de partager leurs idées. Frog Valley met en avant
plusieurs portraits d’entrepreneurs dont celui d’Antoine Détrie, qui a créé le
restaurant La Petite
Bretagne il y a plus de cinq ans. Diplômé de l’ESCP en 2006, Antoine Détrie
a d’abord travaillé dans un cabinet de conseil, BearingPoint, à Paris. Il explique
que le métier était intéressant mais trop abstrait et qu’il voulait quelque
chose de plus concret. Il a donc quitté un travail bien rémunéré pour repartir
de zéro. Antoine avait, au départ, pensé à un concept de Fast Food haut de gamme orienté sur la nourriture française.
Cependant, le projet était trop coûteux et pas rentable. Le jeune entrepreneur
a donc choisi de se rapprocher de ses racines et de proposer des crêpes
bretonnes, encore peu exploité à Londres. Avant de s’installer dans son
restaurant, Antoine Détrie, a testé le concept sur un stand dans plusieurs
marchés. Cela lui permet d’économiser pour son restaurant et de se faire la
main. Il ouvrira ensuite son restaurant à Hammersmith.
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Restaurant La Petite Bretagne |
Autre sucess
story, l’histoire de Julien Callède qui a créé le site de déco et de design Made.com. En ayant moins d’intermédiaires, le
site propose des meubles de haute qualité, originaux à des prix abordables. Cet
entrepreneur a toujours été certain qu’il monterait son entreprise un jour. Il
a différentes expériences en achats, dans la vente, dans la finance, le
management mais également le private equity. L’entreprise Made.com a été lancée
en 2010. Il a en tête le business model et le connaît pour l’avoir déjà
partiellement mis en place. Pour proposer des meubles design à prix réduits, il
collabore avec des designers en internet ou en externe. De plus, il maîtrise
donc la chaîne de développement et de production en travaillant avec des marges
réduites. Il est également essentiel de maximiser les volumes d’achats pour
pouvoir acheter moins cher et réduire les coûts des collections. Julien Callède
a donc réussi son pari et l’entreprise connaît un vif succès aujourd’hui. Il
peut proposer un canapé design à £400 au lieu d’un modèle peu original et bas
de gamme à £1000. Julien Callède pense déjà à répliquer le modèle à l’étranger.
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